Lors du dernier conseil de métropole du 3 octobre, une délibération concernée la création d’une réserve foncière sur le secteur de Sablassou.
Julien Miro a indiqué ne pas vouloir lancer l'urbanisation de la zone. Il est favorable au déplacement de la clinique mais avec une renaturation du site actuel et après avoir examiné les autres lieux possibles. Michael Delafosse s'est engagé à ce qu’on ne construise rien d’autre que la clinique sur les terres de Sablassou si on ne trouve pas d'autres lieux : « ce que je dis la pourra être pris : exclusivement pour accueillir cet établissement de santé ». Julien Miro a voté contre cette délibération. Le Maire de Castelnau était absent.
Fait extrêmement rare : plusieurs maires n’ont pas vote la délibération. Le Premier Vice Président de la métropole a bien expliqué l’accord pour la clinique mais la volonté d’être certains qu’il n’y aura rien de plus.
Retrouvez l'intervention vidéo en cliquant sur l'image ci-dessus et le verbatim complet de l'intervention ci-dessous :
Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les élus,
Cette délibération a pour objet de lancer les procédures permettant d’acquérir des terrains, dans le secteur de Sablassou, à Castelnau-le-Lez, soit de gré à gré, soit par expropriation.
La réserve foncière ainsi créée aurait pour objectif de créer « un secteur d’extension urbaine à vocation d’habitats et d’activités », voulu par Monsieur le Maire de Castelnau.
Le secteur de Sablassou est une zone de terres principalement agricoles, contiguë à l’avenue de l’Europe dont nous avons parlé lors de l’affaire précédente.
En avril dernier, vous avez organisé, Monsieur le Président, une réunion à Castelnau-le-Lez dans le cadre de l’élaboration du PLU intercommunal, et je vous en remercie.
Mais la aussi va se poser une question de confiance entre les élus et les habitants.
Lors de cette réunion qui a duré plus de 4 heures, près de 400 personnes étaient présentes, et la quasi-totalité des interventions étaient très défavorables au nouveau PLUi.
Nombre de Castelnauviens considèrent que le développement urbanistique de Castelnau a été trop rapide, trop important, très mal conçu depuis une trentaine d’années. Les mécontentements et ressentiments des Castelnauviens portent principalement sur l’urbanisation en cours de l’Avenue de l’Europe, et également sur l’éventuelle urbanisation future de ce secteur de Sablassou, tout proche, objet de notre affaire.
Du fait de cette urbanisation galopante de la ville, la croissance démographique de Castelnau est d’environ de 4% par an depuis de nombreuses années, c'est-à-dire 2,5 fois plus rapide que celle de la Métropole dans son ensemble. Notons aussi que, depuis 1990, Castelnau a perdu 40% de ses terres naturelles.
Cette croissance est toujours très forte et est due à la fois à la construction en cours du gigantesque quartier d’Euréka qui engendrera 1800 logements et près de 100 000 m² de bureaux sur 39 hectares de terres naturelles nouvellement aménagés, et aussi de l’explosion du nombre de logements sur l’avenue de l’Europe.
Les Castelnauviens considèrent que leur ville a beaucoup donné pour la croissance démographique de la Métropole, et qu’il est temps de freiner drastiquement cette évolution, afin de favoriser, enfin, la qualité de vie.
Nous avons légalement la possibilité de lancer la procédure d’acquisition des terrains de Sablassou. Mais, Monsieur le Président, comment allons-nous alors expliquer aux Castelnauviens que les procédures de concertation et les enquêtes d’utilité publique concernant le PLUi ont une quelconque utilité et relèvent d’une démarche démocratique si nous actons d’ores et déjà l’acquisition des terrains ? la aussi, ces enquêtes ont un cout financier, elles nécessitent un investissement de tous mais à quoi bon si on les nie ?
Nous pouvons comprendre et admettre une procédure d’acquisition de terrains, quand il s’agit d’éviter la spéculation, et ce, avant la validation d’une modification du PLU, lorsque cette modification est peu controversée.
Ce n’est pas du tout le cas pour le secteur de Sablassou qui fait l’objet d’un rejet profond. Il n’y a pas d’urgence à délibérer sur cette réserve foncière avant l’aboutissement de la décision du PLUi pour ce secteur. J’appelle les maires a bien prendre en considération cette situation avant de voter cette délibération.
Pour ma part, vous l’aurez compris, Je voterai contre cette délibération.
Je vous remercie
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