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EDITO DE JULIEN MIRO




 

Les Castelnauviennes et les Castelnauviens viennent de recevoir des appuis de poids dans leur mobilisation contre la bétonisation de la ville.

 

Alors que le maire poursuit sa politique de construction massive, avec des projets qui n'étaient même pas dans son programme, il vient de subir un camouflet en trois actes :

 

Par l’État, qui a repris la main et lancé une révision du Plan de Prévention des Risques d’Inondation. Les premiers éléments confirment que la ville est fortement exposée aux risques d’inondation par ruissellement. L’État met en avant « la forte artificialisation des sols ». Ces risques élevés impliquent une inconstructibilité dans plusieurs quartiers, notamment ceux où le maire prévoit ses projets.

 

Par le Commissaire enquêteur qui, après une enquête publique de plusieurs mois, a rendu un avis défavorable à l’ensemble des projets proposés par le maire, dont son projet phare de trois tours de 9 étages avenue de l'Europe.

 

Par le Tribunal administratif, qui a été saisi par le maire pour faire modifier l’avis du Commissaire enquêteur. Le Président du Tribunal a lui-même répondu : rien ne justifie que le travail effectué soit contesté et il conclut sèchement en indiquant qu’il ne peut réserver une suite favorable à sa demande d’intervention auprès du Commissaire enquêteur.

 

Contre vents et marées, le maire insiste et développe la politique de la terre brûlée. Il propose désormais d’exproprier 10 hectares de terres agricoles actuellement non constructibles à Sablassou, pour y construire à 28 mètres de hauteur. C’est la même hauteur que l’ensemble Prado-Concorde à l’entrée de Castelnau (9 étages), mais sur une surface 10 fois plus grande. Cette surface est largement supérieure au besoin d’une clinique : en comparaison, la polyclinique Saint Roch s’étend sur 1,5 hectare et la clinique Saint Jean sur 5 hectares. Il est donc désormais clair que le maire, avec 10 hectares urbanisés, veut aller bien au-delà d’une clinique…

 

Cette politique de bétonisation incontrôlée a des conséquences sur la vie quotidienne. Pour nos enfants, avec des écoles qui n’arrivent plus à suivre comme le démontrent les nombreuses séparations de fratries lors de cette rentrée. Mais aussi pour notre sécurité : la suppression du passage à niveau tourne à la farce de mauvais goût avec un danger qui grandit et un prix qui augmente ; et une avenue de l’Europe qui a vu cet été voitures brulées et immeubles vandalisés.

 

Le maire est disqualifié mais ne doit pas disqualifier les Castelnauviens. Ensemble, continuons à nous mobiliser pour un meilleur avenir. Bonne lecture !

 

PS : En plus de votre 4 pages habituel, nous dédions un numéro spécial, à l’intérieur de celui-ci, aux conclusions de l’État, du Commissaire enquêteur et du Tribunal Administratif. Un numéro exclusif et édifiant.




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