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Geste architectural ?

Jean-Louis Cianni est un philosophe reconnu et castelnauvien. Membre de l'Observatoire, il nous livre son point de vue sur le terme "Folies"




Dans la vie de l’immobilier, on apprend qu’il existe des gestes. Ainsi dans le langage pompeux des grand bâtisseurs urbains la construction d’un tour de béton se voit qualifiée de « geste architectural ».


Une vaste littérature en témoigne sur internet, on trouve des gestes qui influencent ou manipulent, d’autres qui ont un sens caché ou nous trahissent. Plus déroutant, des auteurs soutiennent que les gestes ont un sexe...


Les gestes expriment quelque chose, ils forment un véritable langage au service d’une intention et d’une action. Il est des gestes qui font du bien (des caresses) d’autres qui font du mal (des coups), d’autres encore qui sont inutiles (tic et TOC) ou fallacieux (postures). Ce sont des actes ou des symboles. On en connaît des beaux et des mauvais.


Dans quelle catégorie classerons-nous les gestes architecturaux que les promoteurs adressent aux habitants de Castelnau-le-Lez sur l’avenue de l’Europe et ailleurs ? Quel sens donnent-ils au vivre ensemble, à l’espace commun, au souci de l’environnement ?


Pour l’heure, la fermeture de l’avenue pendant un mois pour cause de chantier privé ressemble, au sens strict de l’expression, à ce qu’on a appelé naguère un « geste barrière. » La différence, c’est que, pendant l’épidémie de Covid, ces geste-là nous protégeaient individuellement et collectivement. Ils restaient au service de la vie et non d’intérêts particuliers. Est-ce le cas pour la bétonisation de Castelnau, ses nuisances, ses objectifs quantitatifs et ses finalités pécuniaires ?

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